Le centre est niché dans un grand entrepot aux murs blancs, en plein de centre ville. “Des volumes magnifiques », soupirerait un architecte en jachère. Pour l’heure, notre précieux dojo est aménagé entre parquets en bois et moquette épaisse, avec dans chaque grande pièce un autel bouddhiste et des compositions florales soigneusement élaborées.
Chaque espace est confié à la responsabilité d’un pratiquant : certains nettoient la cuisine, d’autres font les lessives ; certains passent l’aspirateur ( nouvellement acquis), d’autres cleanent les pots à encens… On appelle ça le samou, travail collectif dans l’esprit du Don. Juste participer, tout ensembles, à faire vivre le lieu.
Au milieu de Strasbourg, on trouve donc un rêve communautaire réalisé : une sorte de survivance hippie réussie, moins les cheveux longs. Les personnes vont et viennent, encadrés légèrement par des moines et nonnes. Ils pratiquent la méditation, le samou, entendent des enseignements. Puis ils repartent retrouver leurs familles, leur travail, leurs amis. Plus légers sans doute.